S’attardant au paysage financier, l’on rencontre le mystérieux sigle APR ou si vous préférez, TAEG, qui se dissipe en « Taux Annuel en Pourcentage ». Un véritable dédale de chiffres, n’est-ce pas ? Décortiquons-le.
Le TAEG se donne pour mission d’incarner la rentabilité annuelle d’un investissement, tout en écartant de son champ de vision les intérêts composés. Un calcul à la fois simple et complexe.
Imaginez une longue ligne de dominos, qui sont tous les frais d’intérêt et autres frais rencontrés durant l’année. Vous les additionnez un à un, telle une pluie battante. Puis, vous prenez ce cumul, un gros nuage, et le divisez par 12, le nombre de mois en un an. Le résultat qui en découle représente alors le pourcentage du TAEG, votre précipitation annuelle.
S’accrochant au spectre du TAEG, on distingue deux variations : l’APR fixe et l’APR variable.
Le premier, l’APR fixe, est tel un roc solide dans l’océan turbulent de la finance. Comme une tour immobile face au vent, il ne bouge généralement pas au fil du temps. Des cartes de crédit aux prêts automobiles en passant par les prêts immobiliers, nombreux sont les prêts pouvant s’enorgueillir d’un APR fixe. Cependant, méfiez-vous de la sémantique : « fixe » n’implique pas l’immuabilité. Prenez l’exemple d’une carte de crédit : un TAP fixe peut évoluer, admettons si vous laissez passer un paiement.
Le second, l’APR variable, est l’incarnation de la mutabilité. Tel un caméléon financier, il change selon le temps, se transformant souvent en fonction d’un indice – le taux préférentiel par exemple. Ces prêteurs, de véritables sorciers des chiffres, utilisent cet indice pour établir leurs propres taux. Ainsi, l’APR variable, insaisissable, fluctue quand le taux préférentiel se décide à danser.