Cette semaine, les marchés financiers français ont fait preuve de résilience, malgré l’effondrement du gouvernement de Michel Barnier après un vote de défiance. Porté par des attentes d’assouplissement monétaire de la BCE et un regain d’optimisme des investisseurs, le CAC 40 a progressé de 2,65 %, confirmant la solidité des indices européens face aux incertitudes politiques et économiques
Résumé de la semaine boursière en France
1. Un contexte politique tendu : effondrement du gouvernement français
Le principal événement de la semaine en France a été le renversement du gouvernement minoritaire dirigé par le Premier ministre Michel Barnier. Ce dernier a perdu un vote de confiance au Parlement, orchestré par une alliance entre le Rassemblement National et la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES), en raison du rejet du budget 2025 visant à réduire le déficit.
- Impact sur les marchés financiers :
La crise politique a temporairement élargi l’écart entre les rendements des obligations françaises (OAT) et allemandes (Bund), atteignant 90 points de base, un niveau inédit depuis 2012. Cependant, cet écart s’est réduit à 80 points après l’annonce par le président Emmanuel Macron de la formation imminente d’un « gouvernement d’intérêt général » et d’un remaniement ministériel.
2. Performance du CAC 40 et des marchés européens
Malgré cette instabilité politique, le CAC 40 a progressé de 2,65 % cette semaine, soutenu par un sentiment de marché favorable à l’échelle européenne. Cette hausse reflète l’anticipation d’une politique monétaire plus accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) face à la faiblesse économique de la zone euro.
- Autres indices européens :
- L’indice allemand DAX a gagné 3,86 %, porté par un rebond des actions technologiques et industrielles.
- L’indice italien FTSE MIB a progressé de 4,00 %, tandis que le FTSE 100 britannique a enregistré une hausse plus modeste de 0,26 %.
3. Contexte économique et monétaire en Europe
La BCE semble s’éloigner de son approche strictement dépendante des données économiques, selon les déclarations de Philip Lane, son économiste en chef. Cette stratégie plus préventive pourrait entraîner un assouplissement monétaire en cas de risques économiques futurs.
- Faiblesse des indicateurs économiques :
- Les ventes au détail dans la zone euro ont reculé de 0,5 % en octobre, contre une hausse de 0,5 % en septembre, en raison de la baisse des ventes de carburant et de produits non alimentaires.
- La production industrielle allemande a chuté de 1 % en octobre, décevant les attentes d’une reprise (+1,2 % attendu).
4. Les perspectives pour les investisseurs
Les investisseurs surveilleront les prochaines annonces économiques et politiques, notamment :
- La nomination d’un nouveau Premier ministre en France et la composition de son gouvernement.
- Les décisions de la BCE lors de sa réunion de décembre, qui pourraient influencer les rendements obligataires et les valeurs bancaires.
Conclusion
Malgré les turbulences politiques en France et des indicateurs économiques peu encourageants, les marchés européens ont montré une certaine résilience. Les anticipations d’assouplissement monétaire de la BCE ont permis aux investisseurs de rester optimistes, propulsant le CAC 40 et d’autres indices vers des gains hebdomadaires significatifs.
Indices clés
- CAC 40 : +2,65 %
- DAX (Allemagne) : +3,86 %
- FTSE MIB (Italie) : +4,00 %
- FTSE 100 (Royaume-Uni) : +0,26 %